« Le verre, un matériau unique, central et fondamental dans la création. »
Artiste verrière, Mathilde Caylou a étudié à la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg et a obtenu son DNSEP en 2010 avec les félicitations du jury. Ses créations ont été exposées dans plusieurs pays européens (France, Italie, Suisse, Allemagne) ainsi qu’à une échelle internationale, comme en Chine ou aux États-Unis. En 2021, elle a été sélectionnée pour participer à un programme de l’Académie des savoir-faire de la Fondation Hermès à se pencher sur l’une des matières universelles qu’est le verre. Elle a aussi travaillé dans diverses structures verrières à Ebeltoft au Danemark, ainsi qu’à Sars-Poteries et au Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal en France. Elle est notamment partie, en 2009, en résidence de production à la Fornace Berengo de Murano en Italie.
Mathilde Caylou travaille essentiellement avec le verre, sous de multiples façons : chaud, froid, moulé, soufflé, coulé, taillé, poli, thermoformé, filé, gravé, argenté, émaillé, découpé… Ce matériau lui ouvre un champ plastique, lexical et conceptuel extrêmement vaste sur des sujets comme le sol et le paysage vus par le prisme de la matière. La transparence du verre lui permet de brouiller, dans quelques projets comme « Là où j’ai attrapé l’air », les frontières entre les différentes espaces pour créer l’unité d’une surface plane. Ainsi l’espace mental, lié à la réalité par l’empreinte ou le motif, est-il artistiquement projeté dans le verre en tant que matériau amorphe. Finalement, concernant le rapport de l’Homme au paysage, l’œuvre est introduite par le titre comme indice pour lever le doute qui plane.
Nombreuses sont les œuvres de Mathilde Caylou : Là où j’ai attrapé l’air, en 2010, un projet relatif aux bulles soufflées sur un moule de champ ; Terres, en 2009, à propos des deux bulles d’espaces assemblées ; Les pionnières, en 2021, sur des plantes qui poussent librement et spontanément en des endroits insoupçonnés ; Les rudérales, en 2022, une œuvre née lors d’une résidence au Centre d’Art Madeleine Lambert de Vénissieux ; En attendant la pluie, en 2022, une œuvre composée de gouttes de verre formées au chalumeau, fixées sur les vitres des fenêtres.
Mathilde Caylou présente ses réalisations lors d’expositions.
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